Le semis direct, pratique agricole durable

Jocelyn Michon est un agriculteur de La Présentation et produit sur une superficie de 240 hectares du blé, du soya, du maïs, des pois et des haricots de conserverie. Depuis ses débuts en agriculture, en 1975, M. Michon tente d’adapter des techniques pour réduire le travail du sol et donc éviter le labour et le sarclage, en se souciant de maintenir et même d’augmenter les rendements.

Il s’est inspiré de la méthode de semis direct, développée aux États-Unis dans les années 60 et qui consiste à semer directement dans les résidus de la culture précédente. Tout est laissé en surface, sans enfouissement et sans aucun retournement du sol. Il s’en suit une multiplication des vers de terre et des micro-organismes, permettant une meilleure formation de la structure du sol et une augmentation significative de l’activité biologique du sol.

Cette méthode permet de faire des économies substantielles au niveau des opérations culturales, se traduisant par une réduction des besoins en carburant et en fertilisant. De plus, en laissant une couverture végétale permanente, cela augmente la résistance du sol à la sécheresse, à l’acidification et à l’érosion par l’eau et le vent.

Malgré le fait que la méthode soit déjà répandue et reconnue dans plusieurs régions des États-Unis, du Canada et même en Amérique du Sud, le semis direct commence seulement à gagner en popularité au Québec. Selon le recensement de Statistiques Canada en 2006, environ 10% des terres cultivées au Canada utilisent cette technique.

Jocelyn Michon a définitivement adopté la technique du semis direct dans ses pratiques agricoles depuis plusieurs années. En plus d’être un producteur méritant qui sert d’exemple dans sa communauté, il en retire de nombreux avantages qui le poussent à toujours innover pour trouver de nouvelles techniques agricoles.